2- Mgr Albini Leblanc, deuxième évêque de Gaspé de 1945 à 1957
Priez le maître de la moisson Mat 9, 38
Le second évêque de Gaspé, Mgr Albini Leblanc arrive au diocèse tout de suite après la deuxième guerre mondiale en 1945 et nous quitte au seuil de la Révolution tranquille, en 1957. On pourrait parler de cette époque comme des années de transition, de préparation aux grands changements qui vont marquer la seconde partie du vingtième siècle.
Mgr Leblanc va s’appliquer à consolider les nombreuses initiatives et réalisations de son prédécesseur, Mgr Ross. C’est lui également qui accueille les Madelinots au sein du diocèse de Gaspé.
Cependant, cet évêque, “admirable de piété, de sagesse et de zèle” passera à l’histoire comme “le pourvoyeur inspiré des vocations sacerdotales et religieuses de cette jeune et florissante Église” selon les mots de son successeur, Mgr Paul Bernier. Oui, Mgr Albini Leblanc aura été l’évêque de l’œuvre des vocations.
« La moisson est grande, mais les ouvriers sont peu nombreux… » C’est le message qu’il adresse aux diocésains et diocésaines dès le début de son ministère. « Le diocèse, nos paroisses n’ont pas les effectifs voulus. Les tâches s’alourdissent, les besoins se multiplient… Notre travail en faveur des vocations sera un travail de rénovation chrétienne et nous croyons que le moyen le plus efficace sera une série de congrès catéchétiques des vocations. »
Il mit sur pied une croisade de prière et d’étude qui dura plus de dix ans, dans le diocèse. Il y eut onze congrès des vocations au rythme de deux ou trois par année de 1947 à 1957. « Nous voulons des vocations et nous oublions de prier. Eh bien, c’est décidé, nous allons prier publiquement, officiellement pour obtenir des vocations… »
Les congrès s’adressaient « aux parents dans les familles qui sont les premiers artisans des vocations, par leur exemple, par une éducation des petits commencée de très bonne heure au foyer… puis aux enfants qui seront demain les prêtres, les religieux, les religieuses. »
Ces congrès des vocations étaient des événements régionaux et diocésains du fait que toutes et chacune des paroisses du diocèse étaient conviées à préparer le congrès et à y participer d’abord par la prière. « Le congrès se prépare par nos prières et se fera avec nos prières. » disait-il.
Les congrès des vocations sont devenus comme une sorte d’école populaire d’enseignement rappelant aux parents leur rôle irremplaçable dans la culture et l’éclosion des vocations.
Cette démarche a donné beaucoup de fruits dans le diocèse.
Pistes de réflexion et d’échanges :
Écoutons cette parole de Jésus qui a inspiré cette démarche :
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (9, 36 – 38)
Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger.
Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
Pistes de réflexion et d’échanges :
Mgr Leblanc avait une confiance totale dans le pouvoir de la prière. Puisque les besoins, comme hier sont encore multiples, pour moi aujourd’hui, que signifie : « Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »?
Prière inspirée des congrès eucharistiques des vocations
O Jésus, le Ressuscité, tu as voulu naître de la Vierge Marie et l’associer à l’œuvre du Salut, daigne bénir et couronner de succès notre démarche destinée à transformer nos foyers en jardins de vocations. Fais briller dans nos familles, la vie de ta Grâce, l’harmonie dans nos maisons, la générosité dans la Charité, afin qu’elles produisent de nombreuses vocations sacerdotales, religieuses et laïques.
Écoute notre prière en ces temps de ferveur et fait que sous le regard de Marie notre Mère céleste et du patron de notre diocèse, le Christ Roi de l’univers, se lève dans l’Église, une abondante moisson d’apôtres généreux au service de la Mission. Envoie, Seigneur, des ouvriers à ta moisson. Amen.
Chantons
Magnificat! Magnificat! Mon cœur exulte d’allégresse.
Magnificat! Magnificat! Mon cœur exulte d’allégresse.