Paroisse

MA PAROISSE, MA COMMUNAUTÉ PAROISSIALE

LIEU DE VIE ET DE LA MISSION EN ÉGLISE

« IL Y A UN MOMENT POUR TOUT ET UN TEMPS POUR CHAQUE CHOSE SOUS LE CIEL » (Qo 3,1)

C’est avec ces mots de la sagesse biblique que nous vous présentons l’histoire de nos paroisses : de leur création, de leur regroupement, ou de leur suppression.

1. Le temps du DÉBUT DES CRÉATIONS

Quelques photos des 14 premières paroisses, 2 photos des 2 missions.

Église Saint-Martin de Rivière-au-Renard
Église Notre-Dame-des-Saints-Anges de New Richmond
Église Sainte Kateri Tekakwitha, Mission amérindienne
Église Sainte-Anne de Listuguj, Mission amérindienne

1860 : les 16 missions qui existaient avant cette date, ont été érigées en 14 paroisses et 2 sont restées des missions jusqu’à ce jour. Les 2 missions : Listuguj et Katéri Tekakwitha. Les 14 premières paroisses sont, par ordre alphabétique : Barachois, Bonaventure, Cap d’Espoir, Carleton, Douglastown, Grande-Rivière, Maria, Newport, New Richmond, Pabos, Paspebiac, Percé, Port Daniel et Rivière-au-Renard.

1922 : à la création de notre diocèse en 1922, Mgr François-Xavier Ross, notre premier évêque, hérita de 29 paroisses, d’une desserte, et de 2 missions. Entre 1860 et 1922, 16 paroisses ont été créées. Ce sont, par ordre alphabétique : Anse-au-Griffon (1874), Cap-aux-Os (1921), Cap-Chat (1864), Cap-des-Rosiers (1873), Caplan (1872), Chandler (1917), Cloridorme (1900), Gaspé (1875), Grande-Vallée (1906 : desserte ; 1926 :paroisse), Madeleine (1921), Mont-Louis (1875), New Carlisle (1887), Nouvelle (1868), Saint-Alphonse-de-Caplan (1899), Sainte-Anne-des-Monts (1863), Saint-Georges de Malbaie (1881), Saint-Godefroi (1873), Saint-Jules-de-Cascapédia (1901), Saint-Majoique (1914), Saint-Maurice-de-l’Échourie (1921), Saint-Omer (1899), Saint-Siméon (1914) et Tourelle (1916).

1923-1945 : Le premier évêque créa 8 paroisses, portant le total à 38 à la fin de son ministère. Ce sont : Cap-Seize (1945), L’Alverne (1938), La Martre (1931), Marsoui (1938), Rivière-à-Claude (1934), Saint-Elzéar (1940), Sainte-Thérèse (1927), Val-d’Espoir (1930).

2. Le temps de L’ACCUEIL DE 8 AUTRES PAROISSES

Les photos des paroisses des Îles-de-la-Madeleine

1946 : les 5 paroisses des Îles-de-la-Madeleine, qui existaient en ce moment-là et appartenaient au diocèse de Charlottetown, dans l’Île du Prince Édouard), ont été rattachées au diocèse de Gaspé. Il s’agit, par ordre alphabétique, de : Bassin (1877), Grande-Entrée (1925), Havre-Aubert (1793), Havre-aux-Maisons (1846), La Vernière (1875). Plus tard, 3 autres paroisses ou dessertes seront créées aux Îles : Cap-aux-Meules (1960), Fatima (1948), Pointe-aux-Loups (1948).

3. Le temps des secteurs ou REGROUPEMENTS DE PAROISSES

Les cartes des paroisses de l’ancien secteur « Mgr-Ross »

Ancien Secteur Mgr-Ross.

1992– : en arrivant en 1992 comme évêque de Gaspé, Mgr Raymond Dumais hérita de 64 paroisses, dessertes ou missions. Le contexte dans la société et dans l’Église était complètement différent du contexte de ces prédécesseurs. Son prédécesseur immédiat, Mgr Mgr Bertrand Blanchet, en était plus que conscient et définissait ainsi la tâche des nouvelles paroisses : « Les communautés chrétiennes qui affronteront le mieux les défis de l’avenir sont celles qui reposent sur un groupe de personnes œuvrant ensemble dans un respect de services ». C’était en 1991.

« Inspiré par cette vision, Mgr Dumais met en route les secteurs faisant la promotion des équipes de paroisses que nous appelions à l’époque Groupes porteurs ; un groupe de chrétiens et chrétiennes qui portent avec le prêtre la responsabilité de l’animation de la communauté paroissiale. L’appellation « groupe-porteur » est devenue rapidement Équipe de pastorale paroissiale ».

Avec Mgr Dumais, 14 secteurs ou regroupements de paroisses ont été constitués :

  1. Secteur « De la rivière à la Montagne » : Pointe-à-la-Croix, Pointe-à-la-Garde, L’Alverne et la mission Sainte-Anne de Listuguj ;
  2. Secteur « Mathurin-Bourg » : Nouvelle, Saint-Omer, Carleton et Maria ;
  3. Secteur « Notre-Dame-des-Cascapédia » : Mission Kateri Tekakwitha, Saint-Jules et New Richmond ;
  4. Secteur « Au-cœur-de-la-Baie » : Saint-Alphonse-de-Caplan, Caplan, Saint-Siméon, Bonaventure et Saint-Elzéar ;
  5. Secteur « Mgr-Matte » : New Carlisle, Paspébiac, Saint-Pie-X, Saint-Godefroi et Saint-Jogues ;
  6. Secteur « Mgr-Ross » : Port-Daniel, Gascons, Newport ;
  7. Secteur « La Seigneurie de Pabos » : Pabos Mills, Chandler, Pabos ;
  8. Secteur « Saint-François-de-Laval » : Grande-Rivière, Sainte-Thérèse, Cap-d’Espoir, Val-d’Espoir et Percé ;
  9. Secteur « Michel-Lemoignan » : Barachois, Saint-Georges-de-Malbaie », Douglastown, Gaspé, Saint-Majorique et Cap-aux-Os ;
  10. Secteur « Forillon-Nord » : Cap-des-Rosiers, Anse-au-Griffon, Rivière-au-Renard et Saint-Maurice ;
  11. Secteur « Notre-Dame-de-la-Mer » : Cloridorme et Grande-Vallée ;
  12. Secteur « Mer et Montagnes » : Madeleine, Gros-Morne, Murdochville, Mont-Louis, Mont-Saint-Pierre, Rivière-à-Claude, Marsoui et La Martre ;
  13. Secteur de la « Haute Gaspésie » : Tourelle, Sainte-Anne-des-Monts, Cap-Seize et Cap-Chat ;
  14. Secteur des Îles-de-la-Madeleine : les 8 paroisses des Îles.

2013 : Mgr Jean Gagnon, successeur immédiat de Mgr Dumais en 2003, a essayé de consolider et de faire fonctionner les secteurs au mieux, aussi bien sur le plan pastoral qu’administratif (fabriques et finances). En 2013, il a commandité une enquête sur la situation des paroisses et des fabriques. Le rapport de l’enquête, intitulé « Sur la situation actuelle et l’avenir des communautés chrétiennes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine », se résume en ces mots qui sont sur la première page de couverture :

« 81% des fabriques croient que le statu quo n’est plus possible. Alors, comment prendrons-nous le tournant ensemble ? ». Il écrit alors, la même année, une lettre pastorale intitulée L’urgence d’agir dès maintenant pour l’avenir de nos communautés.

4. Le temps de passer des PAROISSES REGROUPÉES à des PAROISSES FUSIONNÉES

Église de Carleton, crédit photo Monique Bellemarre

PAROISSE SAINTE-FAMILLE

Église de Saint-Omer, crédit photo Gérald Arbour
Église Sainte-Brigitte de Maria, crédit photo Évêché de Gaspé
Église de Saint-Jules-de-Cascapédia, crédit photo Gérald Mercier
Paroisse Sainte-Famille, crédit photo Évêché de Gaspé

 Mgr Gaétan Proulx, devenu évêque de Gaspé en 2016, passe à l’action dans la ligne de L’urgence d’agir dès maintenant pour l’avenir de nos communautés. Il engage le diocèse dans une transition, avec sa lettre pastorale, Une Église en transition (mai 2018), et des actions concrètes. La plus importante est la « fusion des paroisses » ; c’est-à-dire que plusieurs paroisses fusionnent pour devenir une seule et même paroisse : adresse http des « réaménagements administratifs, juridiques et financiers ».

2018 –- : on est passé, de 14 secteurs à 11 : adresse carte interactive. Normalement, les 11 secteurs deviendront 11 paroisses fusionnées;

2021 : la première paroisse fusionnée fait un pas et se choisissant un nom. Le nom de la future paroisse : Paroisse Sainte-Famille, comprenant les actuelles paroisses de Saint-Omer, Carleton, Maria, Saint-Jules et New Richmond.

5. Paroisses et maisonnées

Pour le projet des maisonnées, lire Lien Accueil Maisonnées.

Pour voir la liste des maisonnées existant dans les paroisses, cliquez ici : lien Nos paroisses/maisonnées.

6. « Réinventer la paroisse » Covid-19 et nouvelle conception de la paroisse

La réalité de la modernité et l’histoire de nos paroisses rendent difficile, de nos jours et dans notre diocèse, une définition figée de la paroisse. Elles nous invitent plutôt à « Réinventer la paroisse », pour qu’elle puisse retrouver sa vitalité et accomplir la mission pour laquelle elle existe : évangéliser, faire des disciples.

Les facteurs qui rendent difficile une définition standard de la paroisse sont nombreux. Il y a notre expérience de la paroisse par rapport au prêtre : une paroisse, un curé. Aujourd’hui, nous avons plutôt la réalité de « plusieurs paroisses, un curé ». Cela peut être attribué à la diminution du nombre de prêtres. Mais ne faudrait-il pas plutôt parler de la diminution de paroissiennes et de paroissiens ? Ce serait le deuxième facteur qui ne fait qu’interpeler par rapport à sa mission : faire des disciples, car ce sont eux qui font la paroisse.

L’autre facteur serait la mobilité du monde moderne. La mobilité du monde signifie également la mobilité des paroissiennes et paroissiens. Il n’est pas rare de trouver des chrétiennes et chrétiens qui changent de paroisse pour leur liturgie de dimanche, qu’il s’agisse de la messe ou de la célébration dominicale de la Parole. Selon les lieux, le phénome ne peut qu’interpeler : marchons-nous vers des « paroissiens et paroissiennes sans frontières » ? L’Église connaît des paroisses personnelles qui ne sont pas déterminées par des limites géographiques, mais par la (les) catégorie(s) de personnes qui les constituent. À « paroisses personnelles », « curés personnels ».

De nos jours, ce qui est de plus en plus fréquent, avec le développement et la vulgarisation des réseaux sociaux, ce sont des « paroisses virtuelles » qui s’annoncent. De toutes les façons, la pandémie de la Covid-19 qui peine à finir, nous a poussés à former des communautés liturgiques, catéchétiques, didactiques, des communautés de partage de la Parole, etc. « virtuelles ». Même si le virtuel ne pourra jamais remplacer le présentiel, le virtuel ne laissera plus la réalité de la paroisse indifférente.

Pour continuer la réflexion :

Pelchat (dir.), Marc, Réinventer la paroisse, Montréal, Médiaspaul, 2015, 219p.

Pelchat (Mgr), Marc, Accueillir la vie d’après pandémie. Réflexions pour un temps de pandémie, Montréal, Médiaspaul, 2020, 105p. Lire surtout p.74-82.

Gaspé, le 19 août 2021

Abbé Moïse Adeniran Adekambi, v.g.

Modérateur des services diocésains