5- Mgr Gilles Ouellet, cinquième évêque de Gaspé de 1968 à 1973
L’évêque de la bénédiction de la cathédrale
Mgr Gilles Ouellet est le premier évêque ordonné à Gaspé. La cérémonie se déroule le samedi 23 novembre 1968 dans la chapelle du séminaire qui sert alors d’église paroissiale.
On disait alors : “La cathédrale, dont les formes commencent enfin à se dessiner définitivement dans le ciel”. Elle sera inaugurée et bénie un an plus tard.
Notre réflexion va se concentrer sur cette journée spéciale de la bénédiction, ce dimanche 21 septembre 1969.
D’abord, nous retrouvons un texte fort émouvant, dans le programme souvenir remis pour l’occasion, le témoignage de l’héritage des fondateurs:
« Copie du document déposé dans la pierre d’angle du sous-sol de la cathédrale, en 1934, par Mgr Ross »
« Cette église a été érigée comme monument souvenir de la découverte du Canada par Jacques Cartier… »
« À l’occasion de ce IVe centenaire, le Canada organise des fêtes à Gaspé et érige sur la place de la Basilique-Souvenir une croix monumentale… »
« La cérémonie débuta par la bénédiction et la pose de la pierre angulaire du Monument religieux, le dimanche 26 août 1934… Une messe fut chantée en plein air, sur le toit de la crypte… »
Cinquante ans plus tard, Mgr Gilles Ouellet, commence son allocution ainsi : « Enfin, c’est un jour de joie pour nous parce que nous emménageons dans la maison du Père, qui est notre maison. Nous vivons probablement tous un peu aujourd’hui les sentiments d’un jeune couple qui a enfin réussi à se bâtir une maison qu’il aime et qu’il y entre pour y vivre dans la joie et le bonheur… »
« Depuis 35 ans, nous étions un peu comme une famille privée de sa maison paternelle; nous étions un diocèse qui n’avait pas sa cathédrale, ce centre de vie spirituelle, cette église mère… »
« L’église que nous bénissons, aujourd’hui, est le signe et le sacrement de l’Église spirituelle que nous formons. Et comment ne pas proclamer notre joie d’appartenir à l’Église du Christ. Nous partageons cette foi, cette même espérance avec tous les autres chrétiens. Nous croyons que l’Église est le Mystère de la Présence du Christ. »
« Nous sommes une petite portion du peuple de Dieu, conscients que nous appartenons à la grande Église, fondée et établie par le Christ lui-même. C’est pourquoi je voudrais employer cette expression du concile : “nous sommes l’Église du Christ qui est à Gaspé”. »
Il continue : « Nous sommes les héritiers de toute une histoire, des pionniers qui sont passés avant nous… Mgr Ross et tous ceux qui auraient voulu voir cette église… »
À la fin il remercie longuement ceux et celles qui ont contribué à bâtir cette église… avec un petit détour vers “les ouvriers qu’on a vu souvent pelleter et pelleter”… “tellement de monde”… Je voudrais vous remercier profondément… »
Pistes de réflexion et d’échanges :
Continuons notre méditation en écoutant le texte de la lettre de saint Pierre proclamé à la célébration eucharistique :
Lecture de la première lettre de l’apôtre Pierre (1 Pi. 2, 4-10)
« Approchez-vous de lui : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu.
Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle, pour devenir le sacerdoce saint et présenter des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus Christ.
En effet, il y a ceci dans l’Écriture : Je vais poser en Sion une pierre angulaire, une pierre choisie, précieuse ; celui qui met en elle sa foi ne saurait connaître la honte.
Autrefois vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu.»
Quels sont les motifs d’être, dans la joie, comme peuple de Dieu, aujourd’hui ?
Reprenons en Action de grâce le Magnificat. Il a été chanté pendant la célébration, le 21 septembre 1969, alors que l’évêque fait le tour de l’église et l’asperge d’eau bénite.
« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante; désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »
Magnificat! Magnificat! Mon cœur exulte d’allégresse.
Magnificat! Magnificat! Mon cœur exulte d’allégresse.