3- Mgr Paul Bernier, troisième évêque de Gaspé de 1957 à 1964
L’évêque du Concile
Les diocésains et les diocésaines de l’Église de Gaspé accueillent leur troisième évêque, en 1957, « Un homme entièrement consacré à l’Église».
Il fut l’évêque aux trois papes, Pie XII, Jean XXIII et Paul VI, qu’il a côtoyés personnellement dans les milieux les plus prestigieux du service diplomatique de l’Église.
Cependant, pour les gens de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, il a été l’évêque du concile.
Le concile œcuménique Vatican II est l’événement le plus important de l’Église catholique du XXe siècle et Mgr Bernier a été impliqué de très près dans toutes ses étapes.
Alors au fur et à mesure que le concile se déroulait, il s’est fait un devoir de tenir au courant les diocésains de ce qu’il vivait là-bas, à Rome, de ses développements. D’abord, il invita les fidèles à la prière, puis en rapportant ce qui se passait là-bas, il parlait des changements qui se présentaient déjà si rapidement : « Le concile sera une “réadaptation de l’Église au monde moderne”… (10 juin 1963) “…l’occasion du concile rend progressivement plus conscient le laïcat de son appartenance au Christ et à l’Église”… (18 décembre 1963) ” On peut et on doit proclamer directement à toutes les messes, en langues vivantes, française ou anglaise…” (7 février 1964) … Et comme une rafale : le port de l’habit ecclésiastique (31 mars 1964), les organisations en vue de favoriser la pastorale liturgique (30 avril 1964) et la nouvelle catéchèse (6 août 1964).
C’est Mgr Bernier qui nous a présenté les nouveaux changements dans l’Église et les bouleversements dans la vie de ceux et de celles qui étaient aux premières lignes.
À ses funérailles on dira de lui : « La vie de Mgr Bernier s’est achevée inopinément, à Rome, samedi dernier, au moment où l’Église en concile allait se définir comme étant d’abord le peuple de Dieu, en marche vers la possession définitive du bonheur infini. » (MEG. 8, p 226).
Malgré une santé chancelante, Mgr Bernier nous laisse cet héritage : « Il a accompli sa tâche de son mieux avec un abandon total, une confiance aveugle en celui qui nous guide d’en haut… »
Pistes de réflexion :
Prenons le temps de nous rappeler un extrait de ce texte de Vatican II adopté le jour de son décès, le 21 novembre 1964, tiré de la Constitution “De Ecclesia”, “Lumen Gentium”
L’Église est le peuple de Dieu
« L’Église est le peuple de Dieu parce qu’il a plu à Dieu de sanctifier et de sauver les hommes non pas séparément, mais en les constituant en un seul peuple, rassemblé dans l’unité du Père, du Fils et de l’Esprit Saint.
Ce peuple, dont on devient membre par la foi au Christ et par le Baptême, a pour origine Dieu le Père, pour Chef Jésus Christ, pour condition la dignité et la liberté des fils de Dieu, pour loi, le commandement nouveau de l’amour, pour mission d’être le sel de la terre et la lumière du monde, pour fin le Royaume de Dieu, déjà commencé sur la terre. » (L.G. 9)
Pistes de réflexion et d’échanges:
Quand il a convoqué le concile œcuménique Vatican II en 1962, le pape Jean XXIII souhaitait un printemps dans l’Église, quand ai-je fait l’expérience de ce nouveau printemps? Où en sommes-nous aujourd’hui?
Prière
Reprenons la prière universelle prononcée aux funérailles de Mgr Paul Bernier.
« Nous inspirant de la Constitution DE ECCLESIA, nous allons prier ensemble le Seigneur.
R. Prions le Seigneur.
Pour l’Église de Dieu, mystère et trésor mystérieux de vie divine, prions le Seigneur. R.
Pour l’Église peuple de Dieu en marche, le long des chemins de la vie, prions le Seigneur. R.
Pour tous les baptisé-es, qu’ils prennent conscience de leur dignité de fils et filles de Dieu; de leur appartenance, à part entière, à la grande famille des chrétiens et chrétiennes, au sein de laquelle nous sommes tous solidaires les uns des autres, prions le Seigneur. R.
Pour que l’appel à la vie d’union à Dieu, à la sainteté, soit entendu efficacement dans tous les états de vie, tous les milieux, sans oublier les plus humbles, les plus pauvres, prions le Seigneur. R.
Pour les âmes consacrées à Dieu, d’aujourd’hui, de demain et d’après-demain, en nombre grandissant, prions le Seigneur. R.
Et finalement, pour que, dans le mystère du Christ et de l’Église, la très sainte Vierge Marie, notre mère, nous inspire, nous guide, nous protège, et conduise notre barque à bon port, auprès de son Fils et d’elle-même, prions le Seigneur. Amen. »
Chantons
Magnificat! Magnificat! Mon cœur exulte d’allégresse.
Magnificat! Magnificat! Mon cœur exulte d’allégresse.